En 2017, le député PCF André Chassaigne avait proposé au Parlement, un minima de pension de retraite à destination des exploitant(e)s agricoles.
Cette proposition adoptée à l’époque à l’unanimité, avait finalement été rejetée via une procédure de vote bloqué au Sénat, le gouvernement actuel mettant alors en avant la préparation de la future réforme des retraites.
Malgré la suspension (provisoire ?) de la réforme des retraites, l’entourage du chef de l’Etat avait fait savoir que « certains pans de la réforme pourraient revenir, notamment ceux qui concernent la justice sociale ».
En 2016, près de 20 % des exploitants ne pouvaient pas se verser de salaires, et 30 % touchaient moins de 350 € par mois.
C’est chose fait puisque le 10 juin dernier, les députés ont donné leur feu vert en commission pour la mise en place de ce « minima-retraite ».
Ainsi, à partir du 1er janvier 2022, les exploitant(e)s agricoles ne pourront pas percevoir à la retraite, moins de 85 % du SMIC, soit 1 036 € nets (chiffres 2020).
Il existera tout de même des conditions à remplir pour obtenir ce plancher-retraite :
- Les exploitant(e)s agricoles devront avoir demandé la liquidation de l’ensemble de leurs droits à la retraite, tous régimes confondus.
- La loi prévoit également un écrêtement en fonction du montant de retraite perçu par l’ensemble des régimes, qui permettra « une équité entre les assurés mono-pensionnés et poly-pensionnés ».
Des amendements de dernière minute qui ne sont pas du goût du député PCF, qui regrette « la fin de l’universalité de la garantie de retraite minimale » et réduit « significativement le nombre de bénéficiaires de la garantie«