Alors que bon nombre de français(es) pensait ne pas voir ressurgir ces 3 mots avant 2023 – après les élections présidentielles – voici qu’une des réformes majeures du quinquennat présidentiel repointe le bout de son nez. Le Président Emmanuel Macron, lors d’un déplacement dans le Lot, s’est exprimé de manière assez étonnante sur son ancien projet et sur les évolutions à y apporter :
« Je ne pense pas que la réforme initialement envisagée puisse être reprise en l’état […] Je vais être franc. La réforme était ambitieuse, extrêmement complexe, et du coup, elle était porteuse d’inquiétudes. Il faut le reconnaître ».
Un discours plutôt étonnant donc, qui tranche avec l’inflexibilité du gouvernement durant plusieurs mois durant l’automne et l’hiver 2019-2020.
Adieu le régime universel ?
Le texte initial du projet prévoyait la disparition progressive du système actuel construit sur un schéma dualiste : retraite de base/complémentaire, trimestres/points.
Selon le Parisien, le gouvernement planche finalement sur une unique évolution paramétrique. La crise du COVID et la volonté du gouvernement d’effectuer des économies (très) rapides sont les arguments principaux de ce changement de méthode. Le conseil d’Orientation des retraites a estimé pour 2020, le déficit des retraites à 20 milliards d’euros.
Quelles alternatives imaginées ?
La sécurité sociale proposait début 2020 quelques solutions alternatives qui intéresseraient le gouvernement :
- l’augmentation de l’âge légal de départ jusque 64 ans de 3 mois par génération à partir de la génération 1962,
- la baisse de l’âge du taux plein automatique (de 67 à 65 ans) couplée à l’augmentation de l‘âge du taux plein,
- l’augmentation de la durée de cotisation,
Finalement, seul le système de retraite n’évoluera pas puisque le régime unique par points semble être abandonné.
En revanche, pour le reste, la réforme paramétrique semble être la seule solution envisagée (et envisageable ?) pour garder notre système de retraite actuel et surtout, le pérenniser.