Alors qu’elle se faisait « attendre » depuis bientôt 1 trimestre, la Première ministre Elizabeth Borne a pris la parole hier dans le Parisien-Aujourd’hui en France afin d’évoquer le calendrier de la réforme mais aussi les grands axes souhaités par le gouvernement.

Un calendrier précis et rapide

La Première ministre présentera aux partenaires sociaux le 15 décembre prochain les principaux arbitrages décidés par le gouvernement. Le texte final qui sera présenté au Parlement au début du second trimestre 2023, entrera en vigueur selon son souhait, dès l’été 2023. La réforme quant à elle, sera appliquée dès la génération née à compter du 1er juillet 1961.

Ainsi, l’augmentation progressive de l’âge de départ à la retraite pourrait ressembler à :

• Personnes nées à compter du 01/07/1961 : âge légal à 62 ans et 4 mois,
• Personnes nées à compter du 01/01/1962 : âge légal à 62 ans et 8 mois,
• Personnes nées à compter du 01/01/1963 : âge légal à 63 ans,
• Personnes nées à compter du 01/01/1964 : âge légal à 63 ans et 4 mois,
• Personnes nées à compter du 01/01/1965 : âge légal à 63 ans et 8 mois,
• Personnes nées à compter du 01/01/1966 : âge légal à 64 ans,
• Personnes nées à compter du 01/01/1967 : âge légal à 64 ans et 4 mois,
• Personnes nées à compter du 01/01/1968 : âge légal à 64 ans et 8 mois,
• Personnes nées à compter du 01/01/1969 : âge légal à 65 ans.

La Première ministre a tout de même souhaité préciser que « le rythme d’évolution ainsi que les bornes d’âge, feront partie des négociations« . Ainsi, elle n’exclut pas d’imposer un âge légal de départ à la retraite à 64 ans, si « la proposition des organisations syndicales et patronales permet d’atteindre le même résultat à condition qu’elle ne passe ni par une baisse des pensions, ni pas une hausse des cotisations ». C’est également ce qu’avait précisé Emmanuel Macron sur France 2.

Les départs anticipés

Les départs anticipés qui permettent aujourd’hui et sous certaines conditions, de partir avant 62 ans seront toujours possibles. Le départ en carrière longue sera même assoupli pour les personnes ayant commencé à travailler « très tôt ». Le départ au titre de la pénibilité se verra lui modifié et agrémenté de nouveaux facteurs de pénibilité pris en compte.

En revanche, Elisabeth BORNE ne souhaite pas toucher à l’âge d’annulation de la décote de 67 ans à ce jour. La fenêtre de tir pour un départ à la retraite se réduirait donc à 2 années, entre 65 et 67 ans.

Promesses de campagne

Enfin, la Première ministre a confirmé 2 promesses de campagne du Président. Une personne retraitée et qui aura tous ses trimestres, devra toucher 1 200 € de retraite au minimum et les régimes spéciaux seront supprimés pour tous les nouveaux recrutés. Ces derniers seront alors affiliés au régime général de la sécurité sociale comme un salarié lambda.

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